J'écoute toujours cette sirène assourdissante...
Avant, l'entendre ne me faisait ni chaud ni froid.
Et pourtant, maintenant elle m'inspire une grande crainte.
Nous arrivons enfin à l'hôpital, Shizune et moi descendons de l'ambulance tout en suivant le cortège d'infirmiers autour du lit de Miki.
Nous entrons dans l'hôpital, il fait frais, ou peut-être n'est-ce que mon imagination ?
Nous arrivons devant une porte et un médecin nous fait signe de nous arrêter :
- Vous êtes des amis ? De la famille ?
- Oui, répondis-je.
- Il va falloir que vous patientiez dans la salle d'attente.
- Nous ne pouvons pas rester avec elle ? Cria Shizune un peu hors de lui.
- Je sais que c'est dur, mais ce sont les règles et vous ne serviriez à rien dans la salle d'opération, franchement, il vaut mieux que vous attendiez, nous allons faire notre possible. Termina le médecin avant de s'engouffrer dans la salle.
Ça fait longtemps que je n'avais pas ressenti ça... La peur.
Ça n'était pas une peur normale, mais une peur pour quelqu'un d'autre, quand j'y pense c'est plutôt idiot, avoir peur pour Miki en ce moment ne la sauvera certainement pas. Mais ne pas avoir peur m'aurais certainement fait sentir coupable.
Puis Shizune rompt le silence :
- Tu crois qu'elle va s'en sortir ?
- Je ne le croit pas, j'en suis sûr.
- Je... vois. Tu n'avais pas quelque chose de prévu avec elle aujourd'hui ?
- Si, mais j'imagine que ça ne va pas vraiment être possible.
- Tu l'as dit. D'ailleurs si tu n'a pas le temps, tu peu rentrer chez toi, je te préviendrai par SMS s'il y'a du nouveau.
- Non, ça va, je veux être là. Et, tu ne supporterait pas ça tout seul, lui dis-je d'un ton un peu moqueur.
Puis, le silence retombe. Un silence de plomb qui semble durer des heures... qui dure des heures.
Après un long moment, un médecin sort et viens nous voir :
- Je vais vous emmener dans ça chambre, ce sera mieux pour vous, nous l'y emmènerons dès que l'opération sera terminée.
Nous commençons donc à le suivre, passant devant des dizaines d'autres chambres, nous prenons l'ascenseur jusqu’au deuxième étage et marchons encore un peu, le médecin s'arrête devant la chambre 246 et la déverrouille :
- Je vous laisse ici, n'hésitez pas à prévenir vos familles, ça risque de durer encore un peu de temps.
Je fouille donc dans ma poche, et en ressort... rien ? Puis je me souviens. Mikado l'a certainement ramassé :
- Shizune, tu pourras me prêter ton portable, j'ai fait tomber le mien quand-tu m'as annoncé la nouvelle.
- Pas de problème. Dit, qu'est-ce que tu en pense de tout ça ?
- S'ils nous ont mis dans une chambre, c'est certainement que ce sera la sienne, donc je ne pense pas qu'elle soit morte. Cependant, pour son œil, je ne pense pas qu'ils aient pu faire grand-chose.
Le silence tombe à nouveau et, impuissants, nous nous remettons à patienter.
A SUIVRE...
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